« Un coach doit tout faire dans l’intérêt de son coaché ; il doit être bienveillant, empathique, ne pas juger, garder la confidentialité. »
« Un coach doit respecter son coaché, mais pas son problème, sauf si cela entre en conflit avec la première loi. »
« Un coach ne doit pas apporter de solutions, ne dois pas conseiller ni partager ses expériences ou ses ressentis, sauf si cela rentre en contradiction avec la première ou la deuxième loi. »
(Adapté des lois de la robotique de l’auteur de science-fiction Issac Asimov (1920-1992))
Je sais qu’à la lecture de cette loi, plus d’un coach qui va être choqué, offensé, offusqué. « Un coach qui partage une idée, un savoir ! C’est une ineptie ! » J’assume, et je refuse tout dogmatisme. Dans l’intérêt du coaché, bien souvent, il faut savoir rester en position basse, et agir en ayant conscience que le coaché a en lui les leviers pour avancer. Toutefois, le partage d’un outil, d’une expérience, d’un mot, un ressenti… peut avoir sa place dans le processus.
Si l’on reste fidèle à l’œuvre et aux idées de Issac, il existe aussi une « loi 0 », qui initialement place l’intérêt général au-dessus de l’intérêt de l’individu : « Un robot ne peut porter atteinte à l’humanité, ni, en restant passif, laisser l’humanité être exposée au danger. »
C’est là pour moi que le sujet est le plus sensible en coaching.
La phrase pourrait être adaptée en : « Un coach ne peut porter atteinte à l’entreprise, ni en ne faisant pas son travail, ni en exposant le coaché à un risque de remise en cause de son travail, sa condition ou position dans l’entreprise ».
C’est très fort, peut-être trop, mais cela illustre bien une difficulté de l’exercice. L’intérêt du salarié n’est pas toujours aligné avec celui de son employeur. De plus, la limite entre un objectif convergeant et divergeant n’est pas si évidente. Si un salarié doté d’une expertise dans un domaine décide de changer de service au sein du même groupe, est-ce uniquement dans son intérêt ? Si une personne prend conscience qu’elle n’est plus motivée et décide de partir, cette séparation n’est-elle pas dans l’intérêt commun ?
Selon l’éthique de chacun ou l’objet de la mission, cette loi pourrait être la loi 0 qui encadre les autres ou la loi 4, celle qui est applicable si elle n’est pas en opposition. Les deux vues sont viables.
Pour moi, ce n’est donc pas « une loi » mais un objectif qui doit rester fort. Il faut respecter et agir dans l’intérêt de l’individu et de l’entreprise.
Copyright - Le Chainon Digital - Coaching WordPress Theme